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11/02/2008

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Le peak oil est arrivé ! Quand le brut passe de 13 à 55$ en six ans

Le peak oil est arrivé !
Quand le brut passe de 13 à 55$ en six ans
La colère des uns et le malheur des autres,

Agrandir l'imageUn affolement général gagne aujourd'hui la France. Les agriculteurs, les routiers, les pêcheurs, les chauffeurs de taxi, sont "en colère" car les prix du pétrole augmentent. Mais "en colère" contre qui ? Contre eux mêmes ? Soucieux d'éviter un conflit de grande ampleur, le Gouvernement Raffarin offre des compensations à ceux qui crient le plus fort.

Agrandir l'imageEn 1998, il y a seulement 6 ans, le baril du brut était à 13 dollars…aujourd'hui il atteint les 55 dollars soit 35 cents le litre.

Mais pourquoi une telle hausse ?

C'est une évidence, nos sociétés reposent sur le pétrole : engrais et pesticides issus de la chimie du pétrole utilisés en agriculture intensive, transport des marchandises et des personnes, chauffage, climatisation, industrie… Jusqu'à aujourd'hui, un équilibre existait entre la production de pétrole et sa consommation d'où une relative stabilité des prix. Mais en 5 ans, le parc automobile de la Chine a doublé; l'Inde, l'Indonésie et le Brésil suivent la même pente car ces pays émergeants souhaitent vivre, et c'est légitime, au même niveau de consommation que les pays occidentaux. La demande est donc en augmentation croissante. 82,4 millions de barils de pétrole sont consommés chaque jour dans le monde.

Le pétrole, un enjeu politique

Agrandir l'imageD'autre part les ressources pétrolières deviennent un enjeu géopolitique majeur et presque tous les grands sites de production sont le lieu de conflits : Nigeria, Irak, Venezuela… Les réserves de pétrole, où qu'elles se trouvent, suscitent de plus en plus de convoitise. Enfin, les réserves pétrolières sont sûrement beaucoup plus basses que celles annoncées, comme l'indique la très sérieuse ASPO (Association pour l'étude du Peak Oil, www.peakoil.net). « Il semble que nous ayons franchi le cap (le peak oil) où la production ne fera que chuter. Il y a huit mois, la société Royal Dutch/Shell a ébranlé le monde du pétrole en reconnaissant que ses réserves étaient surestimées de 20 %. Au mois d'août, Mamdouh G. Salameh, un consultant réputé membre de l'Institute for Strategic Studies, à Londres, a affirmé dans Petroleum Review, périodique réputé de l'industrie, que les réserves mondiales étaient surestimées de 15 %.

Dans les années 80, les principaux pays producteurs membres de l'OPEP ont augmenté leurs réserves d'un trait, sans que cela ne soit lié à aucune nouvelle découverte. La raison: les quotas de production sont en fonction des réserves prouvées. Plus vous en avez, plus vous pouvez produire. C'est le Koweït qui a ouvert le bal en 1985, augmentant ses réserves de 50 % sans raison apparente. Le Venezuela a suivi en 1988, en incluant dans ses réserves le pétrole lourd. D'autres pays, dont Dubaï et Abu-Dhabi, ont emboîté le pas, pour ne pas perdre leur part du gâteau. L'Arabie Saoudite a fermé la marche en 1990, augmentant d'un coup ses réserves de plus de 50 %. » (Le sombre avenir du pétrole, www.cyberpresse.ca). La flambée inexorable des prix du pétrole remet brutalement en cause notre modèle économique depuis longtemps dénoncé par les écologistes. Subitement, on prend conscience que les ressources de la terre sont épuisables et que l'on est trop nombreux sur terre pour vivre selon les standards occidentaux. Les esprits peu préparés et soucieux uniquement de leur porte monnaie hurlent de désespoir. Mais leurs cris ressemblent à une auto - flagellation.

Comment remplacer le pétrole….

Le biocarburant ?

Agrandir l'imageMais comment sortir sérieusement et durablement de cette impasse ? Les « biocarburants » ou plutôt les « agro-carburants » sont présentés comme une alternative au pétrole. A partir de blé, de betterave ou d'autres plantes on entend produire des carburants « bio ». Effectivement les plantes fixent le dioxyde de carbone lors du cycle de Calvin de la photosynthèse, et l'intègre à des molécules de sucre en C5 grâce au travail de l'enzyme Rubisco notamment. La plante rejette du dioxygène en déchet dans l'atmosphère. Lors de la combustion dans les moteurs des véhicules, ce carbone fixé par la plante et que l'on retrouve dans l'agro-carburant est relâché dans l'atmosphère. Le bilan carbone est donc à peu près nul. Tout parait donc idyllique si l'on ne prend pas en compte le fait que pour produire l'agro-carburant, il faut des engrais dont la fabrication, le transport et la distribution est coûteuse en énergie, il faut semer, cultiver, traiter les plantes à très grande échelle pour subvenir aux besoins actuels de no sociétés. Pour satisfaire les besoins actuels de la France en pétrole, et en remplaçant ce dernier par les agro-carburants, il faudrait selon l'ADEME cultiver 150% de la surface de la France : les agro-carburants ne peuvent donc pas être présentés comme une alternative durable au pétrole.

Le dihydrogène ?

La solution du dihydrogène n'est guère plus reluisante : le principe du fonctionnement d'un moteur à dihydrogène est le suivant : le dihydrogène se combine au dioxygène pour former de l'eau, cette réaction libérant beaucoup d'énergie que l'on transforme en énergie cinétique pour faire avancer le véhicule. Le déchet produit est l'eau et encore une fois, le tableau présenté semble merveilleux. Sauf que des problèmes essentiels se posent : en premier lieu la synthèse du dihydrogène s'effectue à l'heure actuelle à partir d'énergies fossiles, gaz naturel en particulier. La synthèse du dihydrogène nécessite de l'énergie (électrolyse de l'eau etc…). Le problème environnemental est donc déplacé en amont et on donne au consommateur l'illusion d'être propre. Peu de personnes ont connaissance de cette réalité, même au plus au niveau.

Une voie de recherche intéressante est de produire du dihydrogène à partir de l'énergie solaire : l'idée est séduisante mais il se pose encore le problème de l'investissement énergétique nécessaire à la production du gaz. Il faut fabriquer les cellules photovoltaïques, rechercher, transporter, transformer les matériaux, fabriquer et entretenir les usines…Tout ceci a un coût énergétique élevé à prendre en compte dans la balance.

Les fuites du dihydrogène sont un autre problème inquiétant lors de sa production. Ces fuites sont inévitables, et on imagine facilement leur importance dans le cas d'une production à grande échelle ; le dihydrogène libéré peut alors venir se combiner à l'oxygène et venir perturber gravement la couche d'ozone. La voie du dihydrogène ne peut donc pas aujourd'hui être présentée comme une alternative durable au pétrole.

Alors que faire ?

Agrandir l'imageMais que peut–on faire alors ? Compte tenu de la taille de la population humaine (plus de 6 400 000 000 êtres humains…), la seule solution sérieuse et responsable est d'encourager le nucléaire civil propre. On doit stimuler la recherche sur l'élimination des déchets radioactifs car le nucléaire maîtrisé est objectivement une source d'énergie fantastique. Le nucléaire doit être associé aux énergies renouvelables (éolien offshore…) et à un changement comportemental des citoyens : saufs cas particuliers ne plus utiliser sa voiture en ville, utiliser les transports en commun propres, le vélo, les rollers, la marche. Les déplacement sportifs doux permettent d'améliorer la santé des personnes et de réaliser de précieuses économies : posséder une voiture coûte tout compris selon l'INSEE 430 euros par mois en moyenne ! On trouve des vélos à 50 euros qui peuvent servir au moins 10 ans. Favoriser la marche et le vélo, c'est aussi réduire la facture santé française : obésité, maladies cardiovasculaires, cancer, stress.

"Un jour, il y aura beaucoup moins de pétrole que ce à quoi nous sommes habitués. Si la production descend à 50 millions de barils par jour, seuls les plus riches vont pouvoir se le payer.

Ce jour-là, le prix doublera, triplera ou plus. Le monde industriel va se battre pour continuer d'avoir accès au pétrole dont il dépend pour quasiment tous les aspects de son existence: alimentation (engrais, pesticides), matières premières (plastiques, solvants) et bien sûr, transports.

Très peu de gens se préparent à tout cela. Il est difficile de penser dans ces termes. Le pétrole est très difficile à remplacer. Mais il est facile d'en utiliser moins». Kjell Aleklett, Ingénieur de l'université d'Upsalla en Suède, Directeur de l'ASPO.

© Olivier DANIELO/

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