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Le style :
S'il est un élément déterminant dans le choix d'une voiture, et tout particulièrement pour une Alfa Romeo, c'est bien le design. La 147 était à sa sortie une des plus belles compactes du segment, et a su le rester jusqu'à sa sortie de scène après plus de neuf années de carrière.
Et il faut dire que le constructeur milanais a visé juste avec sa remplaçante. La ligne râblée, sportive et sensuelle de cette nouvelle Alfa ravira les amateurs de belles voitures. La grande calandre en cuore typique de la marque est présente, et la face avant rappelle la fabuleuse 8C Competizione. Plutôt flatteur.
A l'intérieur, on retrouve quelques gimmicks de la 8C avec notamment ses compteurs ronds du meilleur effet et une planche de bord surprenante avec un imposant insert en aluminium brossé au centre duquel les commandes radio sont superbement intégrées. Une réussite.
La conduite :
Un des points forts sur cette Giulietta, est la présence du DNA, qui, à l'instar de la MiTo, permet de paramétrer le caractère de la voiture selon ses envies. Le DNA se règle selon trois modes (d'où son nom) : Dynamic, Normal, All Weather. Le mode Normal préserve un bon confort mais génère quelques mouvements de caisse. Le mode Dynamic raffermit les suspensions et autorise une meilleure réponse de l'accélérateur et de la direction, ce qui pour le coup, rend la voiture plus sévère avec vos vertèbres mais lui donne un vrai comportement sportif. Le dernier mode pour sa part, cherche à améliorer la motricité sur sols glissants en limitant le couple.
Ce système est efficace et plaisant et aura l'avantage de s'adapter à différents types de conduite.
Côté moteur, le nouveau MultiAir offre de belles performances : 0 à 100 kmh en 7,9 secondes, 212kmh en vitesse de pointe et le 1000 mètres départ arrêté en 28,8 secondes. Les consommations grâce au downsizing (diminution de la cylindrée et suralimentation) et à la boîte manuelle à six rapports, reste mesurée : 5,8L/100km en consommation combinée. Pas mal pour un essence offrant ces performances !
Relativisons toutefois, car il s'agit des chiffres constructeur, et ils sont souvent optimistes. Nous avons toutefois relevé 7,8L/100km lors de notre essai mené sur route et en ville, en n'ayant une conduite pas trop économique. Un bon chiffre donc et les 5,8L sont réalisables en adoptant une conduite très souple sur le mode Normal.
Autre point fort, si le moteur n'offre pas les envolées lyriques du V6 Arese, la sonorité est des plus agréables pour un petit 4 cylindres de seulement 1368cm3 de cylindrée.
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A l'intérieur :
Alfa Romeo a longtemps rimé avec finition peu rigoureuse. L'arrivée de la 156 en 1998 avait déjà commencé à faire taire les mauvaises langues, les modèles qui ont suivi encore davantage. Cette Giulietta confirme la volonté de sérieux d'Alfa et si la finition n'est pas au niveau d'une Audi A3 (la référence du segment), elle est tout à fait en rapport avec des concurrentes comme la 308 par exemple. La Golf VI reste toutefois un peu mieux finie, mais les différences se jouent à des détails : chacun choisira entre une finition rigoureuse mais un style un peu froid d'une Golf et une finition légèrement inférieure mais un style bien plus flamboyant d'une Giulietta.
Cependant, nous reprocherons à la nouvelle compacte milanaise le manque de rangements.L'habitabilité progresse légèrement à l'arrière grâce à une longueur supérieure de 14 cm par rapport à la 147. La garde au toit, toujours aux places arrière, reste moyenne pour les grands gabarits. Si votre critère principal lors de l'achat est l'habitabilité, la Giulietta ne devrait pas être sur votre podium personnel. Elle se place plus en face d'une Série 1 que d'une Golf, Delta ou C4 II, plus généreuses de ce côté.
Budget :
Le rapport prix équipement de cette nouvelle voiture n'a rien d'exceptionnel. Le prix se place un peu au-dessus de concurrentes de marques généralistes comme la Mégane III, et en-deçà de premium telles les Série 1 et Audi A3. En phase avec son positionnement « premium sportif abordable ».
Cette version MultiAir 170ch est proposée à 26 000 euros en Distinctive (+ 2 500 euros pour la Selective qui offre entre autres le cuir) et échappe au malus écologique. En entrée de gamme (1.4 TJet 120ch) elle débute à 21 500 euros, et en diesel, à 23 750 euros (Jtdm 105ch, 500 euros de bonus).
Les autres motorisations disponibles sont le 2.0 Jtdm 170ch et en essence, la puissante 1750 TBi Quadrifoglio Verde 235ch.
Notre avis :
Pour qui cherche une belle compacte, performante, efficace et au caractère attachant, tout en préservant un budget raisonnable à l'usage, cette voiture est faite pour vous. Mais l'amateur de voitures au caractère familial affirmé risquera d'être un peu déçu.
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