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01/11/2006

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VOITURES SANS PETROLE Où en est-on ?

VOITURES SANS PETROLE
Où en est-on ?
Nous l'avons récemment, une pénurie de pétrole est plus que probable à échéance de trente ans. Face à ce cataclysme, quelle est la réponse des constructeurs ? Notre enquête !

Pourquoi en parle t on si peu ?

La pénurie de pétrole approche, mais les constructeurs auto restent bien discrets sur la question. Certes, les principaux d'entre eux ont présenté des prototypes fonctionnant avec des énergies alternatives. Cependant, le principal argument mis en avant pour justifier ces nouveaux véhicules, c'est la défense de l'environnement : pas question d'effrayer les consommateurs avec la perspective de la pénurie !

Même les pétroliers s'y mettent

Pourtant c'est bien elle qui motive le travail de recherche et de développement des constructeurs et même de certains pétroliers comme BP. Ces initiatives sont suivies de près par certains gouvernements. Même le président des Etats-Unis, George Bush, qui n'est pas réputé pour ses convictions écologiques, compte investir 1.2 milliard de dollars dans un programme de voiture à hydrogène. Pour les industriels pétroliers et automobile, les énergies alternatives, ce n'est pas de l'altruisme, c'est tout simplement une question de survie !

Cependant, l'actualité des voitures « sans pétrole » reste, pour l'instant, essentiellement cantonnée aux salons internationaux. Les constructeurs s'y affrontent à coup de prototypes de plus en plus performants du point de vue de l'autonomie et de la vitesse. L'objectif est de présenter des autos aux capacités les plus proches possibles des voitures à essence.

Les choix des constructeurs

A part quelques exceptions, (Ford et BMW sur le prototype H2 Ice) les constructeurs collaborent peu entre eux sur ces questions. Chacun explore des voies ou des technologies différentes.

La pile à combustible :

Pour Daimler Chrysler, GM, Toyota, Volkswagen et Peugeot, l'avenir est à la pile à combustible.

L'hydrogène :

Pour Ford et BMW, c'est le moteur à explosion fonctionnant à l'hydrogène qui est privilégié.

Le tout électrique :

Pour d'autres, comme Volvo et quelques petites sociétés comme Venturi ou Bolloré, c'est le tout électrique qui primera.


Chaque type d'énergie a ses avantages, mais personne ne semble en mesure de trancher sur celle qui prédominera dans le futur. De même, l'établissement de normes adaptées à ces nouveaux types d'engin n'en est qu'à ses balbutiements.

On commence à en voire sur les routes

Certains de ces véhicules pas comme les autres commencent pourtant à rouler sur des routes publiques : une dizaine de Mercedes à pile à combustible circulent à Berlin où une station Total propose de l'hydrogène.

Une Honda FCX va être utilisée par l'administration au Japon et des bus à hydrogène circulent dans certaines villes du monde. Les véhicules « tout électrique » restent les plus courants : en France, les administrations et grandes entreprises en utilisent quelques centaines.

Les véhicules à énergies alternatives n'en sont cependant qu'à l'état d'expérimentation. L'heure n'est pas encore venue de commercialiser à monsieur tout le monde de telles autos : le réseau de distribution d'hydrogène ou d'électricité pour voiture est inexistant, et surtout, les problématiques d'industrialisation et de distribution à grande échelle ne sont pas résolues.

Pour permettre à tout un chacun d'accéder à de l'hydrogène ou aux réseaux des constructeurs de se familiariser avec une telle nouveauté, des investissements énormes sont nécessaires. Il est même probable que lorsque les véhicules à énergie alternative commenceront à être commercialisés, voitures à essence traditionnelle, à biocarburant, à hydrogène liquide ou totalement électrique cohabiteront sur nos routes : une joyeuse pagaille en perspective !

Conclusions

L'avenir de l'automobile après le pétrole n'est donc pas encore assuré : trop d'inconnues, trop de moyens dispersés dans des technologies différentes. Pour la plupart des fabricants, la commercialisation à grande échelle des autos « sans pétrole » n'interviendra pas avant 2020. D'ici-là, un gigantesque travail de recherche et développement reste à accomplir. Messieurs les constructeurs, le temps presse !


Une sélection Olivier P./ Sources Turbo.fr - Camille Pinet

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