4x4 Peugeot 4007 2.2 HDi Premium (Vidéo) 7 places

La banalisation des 4x4 fait rage depuis déjà quelques années et l'on s'étonnait que les Français restent à la traîne dans ce segment décrié par les défenseurs et pourtant plébiscité par de nombreuses familles. Les avantages au quotidien des SUV résident dans leur apparente invincibilité sécuritaire, leur efficacité lors de conditions routières inhabituelles (neige, verglas, boue, trombes d'eau…), leur aptitude pour certains à déplacer plus que les cinq adultes généralement autorisés dans les berlines ainsi que leurs capacités de remorquage. Cela, au prix d'une consommation supplémentaire due au surpoids et au SCx de pachyderme dont les premiers exemplaires des 4x4 étaient affublés. Depuis, le segment s'est diversifié et comprend de purs franchisseurs aptes à des prouesses en off-road, des véhicules conçus pour la route, fût-elle pénible, mais aussi des compactes, des leurres dont la carrosserie couvre de simples propulsions ou tractions…

Les frais d'études pour créer un nouveau véhicule dans un segment non encore visité sont colossaux, ce qui avait jugulé les efforts de PSA dans la conception d'un SUV permettant de rencontrer les inconditionnels de leur marque à qui les crossover faisaient de l'œil. Pourtant, le sort des généralistes de l'automobile est de répondre aux demandes de la clientèle, à défaut de les précéder. En 2005, Mitsubishi, mythique vainqueur du feu Paris-Dakar, affrontait des difficultés financières alors qu'il planchait sur le remplacement de son fameux Outlander. Le groupe PSA vit là une opportunité de s'associer à moindres frais à un spécialiste du 4x4 pour développer ses réponses (4007 et C-Crosser) aux clients soucieux de rester dans le giron de leur marque favorite.

La fabrication du 4007 se fait sur les chaînes de Mizushima réservées aux 4x4 triplés. Le 4007 se reconnaît à sa typique gueule béante surmontée d'un gigantesque Lion et surtout à son deux litres deux HDi qui remplace avec succès le TDi initialement choisi par le constructeur japonais. Le fabuleux moteur développé par Peugeot, qui équipe les 407 et les 607, est entré avec un chausse-pied dans son compartiment. Pour y arriver, il a troqué ses deux turbos par un compresseur unique à géométrie variable tout en perdant quelque dix-sept chevaux et vingt newtons-mètres dans l'opération. N'empêche que ce quatre cylindres présente des atouts importants même s'il se fait entendre dans l'habitacle. Doté de série d'un filtre à particules, associé à une boîte manuelle à six rapports, ce moteur est solide et vous délivrera ce qu'il faut de puissance au moment opportun. Espérons qu'une transmission automatique soit prochainement disponible.

Peugeot a également marqué de son empreinte en matière de trains roulants, matière dans laquelle il a déjà prouvé à l'envi son expertise. La tenue de route est excellente, étant donné toutefois qu'il s'agit d'un SUV et qu'il n'existe aucune comparaison avec une voiture adoptant une technologie identique. De même, si les freinages ont fait des progrès déterminants ces dernières années, il n'y a toujours pas photo entre une berline et un SUV, cela à cause du centre de gravité plus haut et du poids plus imposant dans les SUV. À ce sujet, le panneau de toit du 4007 pèse cinq kilogrammes de moins parce qu'il est réalisé en aluminium plutôt qu'en acier. Cette solution fait descendre le centre de gravité de quelque quatre millimètres.

La concurrence est rude en matière de pseudo tout-terrain. Le niveau de prix auquel vous trouverez le SUV Peugeot dans les concessions ne le favorise certainement par rapport à d'autres modèles plus attirants. Vraisemblablement, le 4007 bénéficie-t-il d'une estime liée à la marque et d'une partie de sa clientèle attachée au Lion. Par contre, le 4007 offre une habitabilité peu commune et peut prétendre même de son statut de sept places pour des trajets à la fois courts et destinés entre autres à des enfants. Le strapontin à l'arrière, relativement difficile à manipuler, propose un banc de secours austère dont l'accès est ardu. Heureusement, il s'escamote dans le plancher et laisse alors le hayon et son volet inférieur rabattable s'ouvrir en grand sur un coffre volumineux.

Plusieurs équipements high-tech sont également de série dont un système audio de haute précision, l'ordinateur de bord, la caméra de recul qui s'active à l'enclenchement de la marche arrière, la connexion Bluetooth® pour les GSM, le GPS facile à utiliser, mis à part ses échelles et ces fichus triangles indiquant l'itinéraire… Il est triste toutefois de constater que les ouïes de ventilation sont à nouveau encadrées d'une pièce en métal brossé et pourtant réfléchissant qui manifeste sa présence dans le rétroviseur au moindre soleil. Le véhicule mis à disposition pour le test était équipé d'un crochet de remorquage qui confirme que le 4007 sera utilement utilisé pour tracter le van afin que les chevaux rejoignent leur aire d'entraînement ou leur prairie.

Type : SUV
Prix d'achat (modèle testé) : 34 300 €
Puissance maxi : 156 cv à 4 000 tr/min
Couple maxi : 380 Nm à 2 000 tr/min
Poids : 1 825 kg
Puissance/poids : 63 kW/t
Émissions de CO2 (test) : 194 gr/km
L x l x h : 4 635 x 1 805 x 1 715 mm

Émissions théoriques d'échappement
• CO2 = 191 gr/km
• CO = 0,221 gr/km
• NOx = 0,201 gr/km
• HC = 0,030 gr/km
• HC + NOx = 0,231 gr/km
• Particules = 0,001 gr/km

Autonomie : 60 litres = 820 km
Consommations
• du test : 7,3 l/100
• lue à l'ordi : 7,1 l/100
• théorique constructeur : 7,2 l/100
• Test/Ordi : 3 %
• Test/Théorique : 1 %