Le dépistage des drogues au volant par la salive La fiabilité de ces appareils est contestée

Une ligne en plus au rayon des infractions au code de la route : les stupéfiants. Michèle Alliot-Marie vient de présenter les tests salivaires anti-drogue qui vont permettre aux forces de l'ordre de détecter, dès cet été, les conducteurs sous l'emprise du cannabis (ou de toute autre substance : cocaïne, héroïne mais aussi amphétamines). De petits bâtonnets baptisés "Drugwipe", élaborés en Allemagne, à passer sur la langue, et dix minutes plus tard le résultat tombe. La bandelette introduite dans un boitier électronique, vire de couleur en fonction ou non de la drogue consommée. Imparable.

Impossible en revanche de savoir la quantité absorbée et donc l'échelle des effets sur l'individu. Pour l'évaluer, une prise de sang est alors indispensable.
Cette nouvelle méthode de dépistage, beaucoup plus simple à réaliser qu'un ancien test urinaire, ne mobilisera qu'un seul gendarme : pratique pour les contrôles routiers.

Mais pendant longtemps la fiabilité de ces appareils a été contestée par certains professionnels de santé. Car les traces de cannabis restent jusqu'à une vingtaine d'heures en bouche ou dans les urines, alors que les effets psychotropes sont moins longs... Mais, ces bâtonnets ont été validés par le ministère de l'interieur.

50 000 tests vont donc être distribués aux forces de l'ordre cet été. Il s'agit pour la ministre de l'intérieur de faire chuter de 7% le nombre de tués et d'accidents de la route. Selon une étude de 2005, le cannabis est impliqué dans 230 morts sur les routes chaque année.
Etes-vous favorable à l'apparition de ces nouveaux tests salivaires ? Vous convainquent-ils ?