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16/04/2008

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Consommation de carburant en France Une légère baisse de la consommation en 2003

Consommation de carburant en France
Une légère baisse de la consommation en 2003
Etre propriétaire d'une automobile c'est être confronté non seulement au financement du véhicule, de son entretien, de l'assurance, mais aussi de l'alimentation en carburant. Ces derniers jours, les média nous rappellent que le baril de pétrole est à 50$ et qu'il pourrait monter encore au point d'atteindre les 80$ qui firent basculer le monde dans le second crash pétrolier des années 80.

Mais que c'est-il passé en 2003 ?

Les ventes de carburant ont, pour la première fois, baissé en France en 2003 du fait de la « diesélisation » du parc automobile et du durcissement des mesures de sécurité routière, entraînant une chute de la consommation, selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip).

On constate pour 2003 par rapport à 2002 :

- Baisse en volume de 1% (400.000 m3 )
- Baisse des ventes de 6,3% pour l'essence
- Hausse des ventes de 1,4% pour le gazole

On constate pour le premier semestre 2004 par rapport à 2003 :

- Baisse des ventes de 5,7% pour l'essence
- Hausse des ventes de 2 à 3% pour le gazole


Comme en 2003, le développement des ventes de véhicules Diesel continue de progresser au détriment des véhicules essence, ainsi pour le mois de juillet 2004, les ventes de voitures particulières roulant au diesel représentaient 69,2% des ventes totales, contre 66,9% en 2003, selon le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).

Situation du parc automobile français en juillet 2004

La France compte aujourd'hui 35 millions de véhicules dont 17 millions de véhicules Diesel. Le diesel doit pour partie son succès à sa fiscalité attractive : 20 centimes d'euros de taxes en moins que l'essence.


Le contrôle plus rigoureux des limitations de vitesse, avec l'installation de nouveaux radars sur les autoroutes à l'automne 2003, a également incité les automobilistes à lever le pied, entraînant une baisse de leur consommation, a estimé l'Ufip. En revanche le kilométrage moyen des Français n'a pas varié.

La baisse du volume consommé est-elle générée par une vitesse plus sage ?

Selon l'Observatoire des vitesses, dépendant de l'Observatoire national interministériel de sécurité routière, les excès de vitesse des conducteurs de voitures de tourisme ont effectivement baissé. La proportion de conducteurs circulant au moins 10 km/h au-delà des seuils limites est passé de 37% en 2002 à un peu plus de 22%.

L'Observatoire a également souligné l'impact des radars automatiques. Fin avril 2004, ils représentaient 42% des procès-verbaux, qui sont désormais deux fois plus nombreux qu'avant le lancement du dispositif.

Comme pour l'ensemble du marché, BP France, troisième compagnie pétrolière à distribuer du carburant avec 500 stations-service, a subi en 2003 une baisse de 1% de ses ventes, avec une chute de 6% sur l'essence et "une petite hausse" du gazole.

Augmentations du prix à la pompe :


Le gazole :
- En 2002 : 0,77€ le litre
- En 2004 : 0,84€ le litre
Soit une augmentation de 8,33%

L'essence :
- En 2002 : 1,02€ le litre
- En 2004 : 1,05€ le litre
Soit une augmentation de 2,86 %



Évolution des prix du pétrole : les scénarios de l'IFP

Les cours du pétrole brut sur les marchés internationaux atteignent des valeurs sans précédent. Pour la première fois, le prix du baril de WTI à New York a dépassé le seuil de 45 $ et le prix du baril de Brent à Londres le seuil de 42 $.


L'analyse

1. Les fondamentaux macro-économiques, qui influencent directement les marchés de matières premières en général et de l'énergie en particulier, bénéficient depuis 2003 de deux soutiens majeurs :

a) la croissance économique chinoise, qui reste proche de 7 à 8 % en rythme annuel, stimulée par une industrialisation rapide (associée à des coûts de main d'œuvre très bas) et par la diffusion rapide dans les provinces les plus avancées de modes de consommation de masse sur le modèle occidental (le parc automobile a augmenté de 50 % depuis 2000). L'activité chinoise explique en grande partie le regain de dynamisme tant du Japon que de l'ensemble de l'Asie du Sud-Est.

b) la croissance économique américaine stimulée par une politique monétaire volontariste visant à soutenir la consommation directement via des taux d'intérêt historiquement faibles et indirectement via la restauration des marges bénéficiaires des entreprises et le cercle vertueux des créations d'emplois.

2. Depuis le second semestre 2003, toutes les régions du monde présentent simultanément une croissance de la demande pétrolière très supérieure à la tendance historique depuis le contre-choc de 1986. Les estimations concernant la demande mondiale en 2004 ont été massivement revues à la hausse au cours des derniers mois pour s'établir actuellement à 82 mb/j, soit une croissance de 2,6 mb/j par rapport à 2003 à comparer à la moyenne de 1,3 mb/j entre 1989 et 2002. La zone Asie et les États-Unis sont les premiers contributeurs et représentent 67 % de la croissance de la demande pétrolière mondiale depuis 2002.

3. La croissance rapide de la demande pétrolière mondiale depuis 18 mois s'est traduite par l'érosion des capacités de production de pétrole brut excédentaires localisées dans les seuls pays producteurs de l'OPEP : de 4,6 mb/j en moyenne en 2002 à moins de 2 mb/j en moyenne en 2003, puis 1 mb/j environ au cours du 2e trimestre 2004.

4. Le marché pétrolier a été caractérisé depuis 1990 par des capacités excédentaires détenues par l'OPEP représentant 5 à 7 % en moyenne du total des capacités mondiales, assurant à l'OPEP une faculté de régulation à la hausse comme à la baisse, ce qui a contribué à une stabilisation du prix moyen du baril entre 18 et 20 $. Des capacités excédentaires plus faibles, de l'ordre de 2 à 3 % en moyenne, et ponctuellement proches de 1 %, ont directement contribué aux niveaux de prix élevés observés en 2000, 2003 et 2004.

5. Dans le contexte actuel de quasi-saturation des capacités de production, l'OPEP perd son pouvoir de producteur d'appoint et de régulateur. Il en découle deux conséquences :

c) les décisions de l'OPEP relatives aux quotas de production perdent toute signification aussi longtemps que des capacités excédentaires représentant 3 à 4 % du total des capacités ne sont pas restaurées. Dans les circonstances actuelles, la capacité de l'OPEP à enrayer la hausse du prix du brut est très faible.

d) tout événement susceptible de perturber les approvisionnements pétroliers qui ne pourrait être contrebalancé par les capacités excédentaires de l'OPEP provoque immédiatement une hausse de prix brutale et significative.

6. Les facteurs de déstabilisation du marché pétrolier se sont multipliés depuis janvier 2004 et concernent les plus importants pays producteurs :

a) perturbations avérées des approvisionnements : actions de sabotages récurrentes en Irak sur les pipelines d'exportation, conflits sociaux au Nigeria ;

b) perturbations anticipées des approvisionnements : attentats en Arabie Saoudite, menaces sur la production de la compagnie russe Youkos par suite du contentieux avec le gouvernement russe, tensions politiques au Venezuela.

7. Les niveaux absolus de stocks pétroliers aux États-Unis et en Europe se situent toujours dans le bas de la fourchette historique, même s'ils sont actuellement supérieurs à ce qu'ils étaient en 2000 et 2003. Ces niveaux sont toutefois faibles au regard de la vigueur de la demande.

La hausse du prix du baril de brut depuis début juillet reflète la perception de fondamentaux tendus et de menaces crédibles sur les approvisionnements sans dimension spéculative particulière. Les premiers signes de pressions inflationnistes dans les pays importateurs de l'OCDE amènent à s'interroger sur la durée de la situation actuelle et à évoquer les perspectives pour les prochains 18 mois.


Les perspectives pour fin 2004 et 2005

À court terme, les facteurs décisifs dans l'évolution des prix sont la croissance de la demande, le taux d'utilisation des capacités de production et de raffinage et les facteurs exogènes (géopolitique, conditions climatiques hivernales dans l'hémisphère nord, événements ponctuels comme les ouragans dans le Golfe du Mexique). Quel que soit le scénario retenu, la production non-OPEP devrait maintenir une croissance globale de 1 mb/j par an en 2004 et 2005 pour atteindre 50 à 51 mb/j.

L'IFP propose trois scénarios différenciés à l'horizon 2005 selon les facteurs dominants du marché : une demande toujours vigoureuse dans un contexte géopolitique détendu (la poursuite de la tendance actuelle), une rupture significative et durable des exportations affectant un grand pays producteur (un nouveau choc pétrolier), un fort ralentissement de la demande pétrolière illustrant les interactions entre énergie et situation macroéconomique (l'atterrissage en douceur).

Scénario de référence : la poursuite de la tendance actuelle

Aucune perturbation des approvisionnements physiques n'est observée : la situation se normalise au Venezuela, l'Irak conserve un volume d'exportations au moins égal à celui du début de l'année 2004, le contentieux de la compagnie Youkos trouve une issue et le volume de la production russe n'est pas affecté, la situation interne de l'Arabie Saoudite reste stable. Les conditions climatiques de l'hiver 2004-2005 sont normales aux États-Unis et en Europe. Le marché gazier américain bénéficie de niveaux de stockages suffisamment élevés pour conserver le prix du gaz en deçà de 6 $/MBtu. La demande pétrolière mondiale conserve un rythme de croissance soutenu de l'ordre de 1,5 mb/j, mais inférieur à celui des 12 derniers mois, traduisant les premiers signes de réaction à la période de prix supérieurs à 35 $ (WTI) depuis plus de 8 mois. Le pic de consommation hivernal s'établit entre 82 et 83 mb/j si une saisonnalité normale est respectée. La saturation des capacités de l'OPEP, en dépit d'un ultime effort de la part de l'Arabie Saoudite qui produit près de 10,5 mb/j, ne permet toutefois pas de reconstituer les stocks de brut et de produits raffinés au-delà des niveaux moyens des 4 à 5 dernières années. La prime de risque associée aux facteurs géopolitiques tend à diminuer, mais le marché demeure susceptible de réagir avec nervosité à tout imprévu : le prix du baril de brut (WTI) évolue dans une fourchette de 35 à 40 $. Les indices de prix à la consommation des pays les plus développés s'établissent à 2,5 % environ et amènent les banques centrales à retarder la baisse des taux (Europe), voire à les relever graduellement (États-Unis).

Scénario de crise : un nouveau choc pétrolier

L'un des grands pays exportateurs est l'objet d'une déstabilisation majeure affectant durablement les volumes exportés : attentats visant les infrastructures pétrolières (pipelines reliant les principaux terminaux d'exportation, sites de production, tankers) en Arabie Saoudite, chaos généralisé en Irak, troubles politiques au Venezuela... L'offre n'est plus en mesure de satisfaire la demande à l'occasion du pic de consommation hivernal. Les stocks pétroliers dans les grands pays consommateurs atteignent les niveaux les plus bas jamais observés. En dépit de l'utilisation concertée d'une fraction des stocks stratégiques, le prix du baril atteint les valeurs synonymes de choc pétrolier en 1979-1982 (80 $ de 2003). Plusieurs secteurs économiques subissent une hausse violente des coûts de production : transports aériens et terrestres, agriculture, chimie. La hausse du prix du baril se propage aux autres marchés énergétiques (gaz, charbon, électricité) et génère une volatilité qui s'auto-alimente. L'inflation est multipliée au minimum par un facteur 2. Les marchés financiers plongent et nourrissent des anticipations très négatives de la part des entreprises et des ménages. La croissance économique mondiale est immédiatement affectée.

Scénario de modération de la demande : l'atterrissage en douceur

Aucun événement ne perturbe la production et les exportations des grands pays producteurs. La Chine, principal pilier de la croissance mondiale et asiatique en particulier, voit sa demande énergétique ralentir fortement sous l'effet de plusieurs facteurs internes : libéralisation des prix à la consommation, apparition de goulets d'étranglement, notamment dans la logistique, arrêt de la politique de stockage, mesures d'économies d'énergie drastiques. La demande pétrolière aux États-Unis stagne, répondant à retardement aux hausses de prix des derniers mois. Les autres pays occidentaux et les pays asiatiques suivent. La croissance de la demande pétrolière mondiale s'établit à environ 1 mb/j. Le retour de capacités de production excédentaires au sein de l'OPEP, de l'ordre de 2 % des capacités mondiales, et une certaine reconstitution des stocks dans les pays de l'OCDE ramènent le prix du baril (WTI) vers 30 $. La tendance baissière par rapport à 2003 et début 2004 relance le débat de l'objectif de prix de l'OPEP et des tensions internes à l'organisation dans l'attribution et le respect des quotas de production. La question des capacités de production n'est plus jugée prioritaire à court terme.

Chacun des trois scénarios présentés propose une vision cohérente, mais simplifiée, du champ des possibles. L'histoire enseigne que le marché pétrolier subit l'influence de facteurs multiples et, pour certains, indépendants et qu'il peut évoluer très rapidement d'une situation d'abondance à une situation de pénurie et vice-versa. La situation que nous observerons jusqu'en 2005 pourrait traverser des périodes relevant de ces trois scénarios. Il reste à espérer que nous saurons éviter le scénario de choc pétrolier.



©Olivier P./

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