Introduction
Dans un royaume déjà connu pour sa célèbre Demeure de la Verve, le Vicomte Amédée – Malphet - Isidore - Rodolphe MACHANCE de TASSIGNY cachant à ses trois fidèles amis que son heure était proche, les convoqua pour un curieux rendez-vous.
IL les reçus dans la salle d’honneur de son château et leur parla au cours du repas de midi d’un vœux pieux qu’il mûrissait en son esprit depuis plusieurs semaines.
Le Vicomte : « Chers amis, je vous tenu très longtemps éloignés de mes soucis de santé, mais l’heure est venue que je vous confie les clés de mon domaine. N’en n’ayant plus que pour quelques mois, sans famille comme vous le savez, j’ai pris je crois une sage décision ! Non ! mais amis, ne me parlez pas de ma santé, concentrons nous sur ce qui va venir.
Donc, j’ai organisé un grand périple à pieds d’un mois, auquel je souhaite que vous adhériez. Le principe est le suivant, un parcours précis est prévu, tout au long dudit parcours des objets sont cachés. Munis chacun de l’équipement et des vivres qui vous conviendront, vous disposerez d’un rouleau de parchemin sur lequel le parcours est fléché et complété d’énigmes à résoudre pour trouver les objets. Le premier de vous trois qui sera de retour au château avec l’ensemble des dix objets recevra les clés de mon domaine qu’il gérera avec les deux autres. Vous avez l’après – midi pour vous préparer, le départ est prévu pour demain matin. »
Préparatifs de départ
Les trois amis du Vicomte s’offusquèrent d’être ainsi mis au pied du mur, mais ayant pris conscience de la gravité de l’état de santé de leur vieil amis, ils finirent par accepter et se hâtèrent afin d’organiser leurs départs respectifs.
Le périple
Le lendemain matin après un solide repas, c’est à huit heures sonnées que par la porte nord s’en alla le Prince Sigismond LEBAS de Haut Mare. Grand sportif, il aimait à courir dans les campagnes et avait acquis avec l’entraînement journalier de puissantes jambes. Aussi partit il d’une foulée rapide et soutenue. Il avait ###çu un ingénieux paquet qu’il portait en son dos, maintenu pas deux sangles. La charge était lourde, mais il avait prévu suffisamment de nourriture et de vêtements pour un mois de course.
Après cinquante kilomètres en courant, il diminuera le régime et fit une courte pause afin de se reposer un peu et de consommer quelque nourriture. Il reparti ensuite à bon train jusqu’à l’orée de la grande forêt. L’itinéraire indiqué sur le parchemin ne prévoyait pas de sente, il faudrait donc traverser soit en passant d’arbre en arbre, soit en se faufilant entre les branches basses, tant la densité de la forêt était importante.
Epuisé par sa course et fort peu puissant des bras, il décida de camper in situ afin de reprendre des forces pour le lendemain.
Le Chevalier Philéas LEHAUT de Rambur, quitta en second le château, mais il emprunta la porte Est. Jeune et très sportif également, il excellait à la pratique des armes et plus particulièrement à la manipulation de la masse d’arme. Il avait acquis un torse de taureau et des bras fort musclés. En revanche son aptitude à la course était pauvre comparée à celle de Sigismond LEBAS.
Aussi il parti en maintenant une foulée régulière mais peu rapide. Plus légèrement chargé, il comptait sur sa connaissance de la nature pour trouver en chemin l’alimentation nécessaire à sa sustentation. Aussi ne s’arrêta t il point et en fin d’après midi il avait rattrapé le point de campement de son ami Sigismond. Ce dernier dormait à point fermé. Philéas peu fatigué en vérité décida de continuer son chemin.
Après avoir mûrement réfléchit, il décida de grimper à la force des bras dans le premier arbre et de traverser la forêt en se propulsant d’arbre en arbre à la manière de Tarzan. Parvenu à la lisière de l’autre côté de la forêt, il décida de prendre son repos, mangea un peu et s’endormi.
Arnold – Oliver LESDEUX de LAVIGNE, Duc de son état, avait préparé avec la plus grande minutie ses bagages. Il avait oint son corps d’une huile vitalisante, puis massé les muscles de ses jambes. Il était de loin le plus âgé des trois et ne devait son apparente jeunesse qu’à un entretien régulier. Il pratiquait une gymnastique salutaire qui lui permettait de conserver souplesse et force.
C’est par la porte ouest qu’il quitta le château du vicomte. Conscient qu’il ne pouvait rivaliser avec ses deux jeunes amis, il opta pour une stratégie à long terme et parti en petite foulée en essayant de privilégier l’itinéraire le plus en ligne droite entre deux points de passage obligatoires.
Lorsqu’il doubla le campement de Sigismond, il lui déposa un mot d’amitié puis continua sa route. D’une agilité incroyable, il sut alterner les passes entre les basses branches et les passages d’arbre en arbre. Se nourrissant de fruits secs en courrant, il fut en milieu de nuit au campement de Philéas. Celui-ci était déjà réveillé et s’apprêtait à repartir.
Ils firent tous deux chauffer du café, puis après l’avoir consommé, ils partirent ensemble à travers la longue plaine qui menait aux contreforts de la montagne. Lorsque Sigismond s’éveilla, il était frais et disposé à traverser cette forêt drue. Il mangea et commença à avancer en poussant les banches les unes après las autres. Cela lui pris du temps, et lorsqu’il arriva à la hauteur du campement qu’avait occupé Phileas, il était épuisé.
Malgré cela, il se força et s’avança dans la pleine alors que le soleil tombait à l’horizon. A mi-chemin, il décida de s’arrêter pour passer la nuit. Arrivés au pied de la montagne, Philéas et Arnold durent avouer leur fatigue respective, après un repas frugal, ils s’endormirent.
Au petit matin lorsque nos deux hommes s’éveillèrent, Sigismond le sourire aux lèvres les attendait pour déguster un bon café.
Sigismond : « Deux bébés bien rose en train de dormir, quel belle image ! Je n’ai pas voulu raté cela ni d’ailleurs commencer l’ascension sans vous mes amis. »
Arnold : « Cela est bien aimable mon ami et digne du gentilhomme que vous êtes, buvons ce café de l’amitié et partons. »
Philéas : « Bien parlé mes compagnons, l’étape d’aujourd’hui ne sera point facile ! »
Dès qu’ils furent prêts, Sigismond se lança dans la pente sèche de toute la puissance de ses jambes. Derrière, Philéas peinait à suivre, mais les quelques branches basses lui permettaient de s’aider de la puissance de ses bras.
Arnold, telle une araignée avança de plus en plus courbé, presque à quatre pattes au fur et à mesure que la pente s’accentuait. Lorsque le terrain pentu devint glissant, Sigismond patinait et ne pouvait s’aider de ses bras qui manquaient cruellement de force, aussi n’avança t il que très lentement. Philéas dans la position contraire ne pouvait compter que sur la puissance de ses bras guère plus productif que son ami Sigismond, il voyait le sommet de la montagne de plus en plus comme un inaccessible objectif.
Arnold, le souffle régulier profitait de sa parfaite répartition musculaire, de sa souplesse et de son rythme cardiaque lent pour continuer à quatre pattes l’ascension de la pente. Aussi il arriva avec quelques heures d’avance au sommet. Il bu une gorgée d’eau, mangea un peu puis entama la descente.
En fonction du style de terrain à affronter, à chaque fois l’un des trois chevaliers devança les deux autres. Mais après quinze jours de périple, Sigismond souffrait des jambes et avait de plus en plus de mal à avancer et même à récupérer des forces en période de repos.
Philéas quand à lui ne pouvait réellement prendre la tête que lorsque le parcours donnait avantage à sa puissante musculature. Aussi le premier qui franchit la herse du château, après vingt neuf jours de course fut Arnold.
Le Vicomte Amédée – Malphet - Isidore - Rodolphe MACHANCE de TASSIGNY, l’attendait à l’entrée de la grande salle d’honneur. Il le fit assoire, commanda un repas copieux.
Le Vicomte : « Mon cher Arnold, je savais dès le départ que vous étiez le plus à même de remporter la victoire, car bien que plus âgé, vous êtes le plus adapté pour franchir les obstacles et vous utilisez avec plus de sagesse votre esprit pour compenser ce que votre jeunesse passée vous refuse ! »
Arnold souriait en reprenant des forces, mais il ne voulu en aucun cas prendre en charge la destinée du domaine sans le parfait consentement de ses deux amis. Tous les domaines du monde ne valaient pas l’amitié pure et sans faille qui l’unissait à Sigismond et à Philéas.
Le Vicomte : « Sachez Philéas et Sigismond que la force mal répartie est plus un handicap qu’un avantage. Celui qui maîtrise l’équilibre voyage partout où bon lui semble et peu importe le temps qu’il mets, sa vision de l’excellence du paysage et sa moindre fatigue lui assure vie plus longue !»
Epilogue
Choisissez celui que vous voudrez ! En écrivant ce texte pour vous, je me suis amusé à lui intégrer des clins d’œil, et que chacun d’entre vous comprenne ce qu’il veut bien accepter, cette histoire est une légende que vous raconte le « Vagabond des Terres » vertes de nos chers paysages d’Autocadre….
Qu'est ce que vous en concluez ?
