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<>Qui peut le dire avec précision ?
Quoiqu'il en soit, qu'elle soit le fruit d'une longue suite de constatations dues au hasard, ayant entraîné au fil des siècles des améliorations successives, il est fort difficile de dire avec précision quand, où et comment l'homme eu l'idée d'utiliser cette forme pour se mouvoir.
Les troncs furent utilisés on le sait pour faire avancer des charges lourdes telles que les matériaux de construction, et c'est probablement en comprenant que ce principe supprime une grande partie des frottements, qu'à germé dans la tête d'un individu le concept de la roue.
Mais on ne peut parler de la roue sans l'associer au moyeu. Cet organe est fixe, solidaire de l'objet à déplacer et en supporte tout le poids qu'il transfère au sol à travers la partie mobile de la roue. Mais le principe de la roue permettra également d'imaginer la meule du moulin qui en tournant écrase le grain pour le transformer en farine.
L'homme fabriquera les roues en fonction des matériaux dont il dispose, la pierre, le bois puis bien plus tard l'acier, l'aluminium et enfin des alliages composites. Il n'aura de cesse d'imaginer le moyen d'augmenter les qualités et la durée de vie de la roue. Le cerclage en acier augmente la durée de vie de la roue de bois. La tôle d'acier, plus simple à produire et plus robuste, remplacera les premières jantes à bâton des toutes premières automobiles. Mais les automobiles sont inconfortables et le besoin d'amortir les aspérités des routes est important.
Le grand confort arrivera avec l'utilisation de suspensions et l'adjonction de bandes caoutchouc qui auront également l'avantage d'éviter la déformation de la roue.
C'est à C. ADER, célèbre par l'avion mais d'abord industriel du téléphone, que revient l'idée paradoxale à l'époque d'amortir les chocs de roulement des bicycles et notamment des «grand bi», au moyen d'un bandage de caoutchouc plein en 1869. Le bénéfice était surtout, on va le voir, de confort et d'allègement.
Naissance du pneu
De leur côté, en Grande-Bretagne, THOMSON en 1846 puis DUNLOP en 1889 inventèrent ou réinventèrent ce qu'on appelle aujourd'hui tuyau d'arrosage et boyau de bicyclette: un tube de caoutchouc vulcanisé sur armatures textiles, puis gonflé d'air.
Les MICHELIN firent leur premier succès en 1891 du pneu ouvert à tringles d'acier, peu différent du contemporain. (Plus tard, du pneu à armature d'acier; puis du «radial» qui est surtout «ceinturé» par une bande de roulement très rigide en guidage. Mais, pour la petite histoire, il n'est pas indifférent de savoir qu'ils étaient fabricants de machines agricoles -soumises aux cahots et secousses internes au moins autant que les bicycles-; que l'un d'eux avait épousé une nièce de Mc INTOSH et devait être au courant du développement du caoutchouc en Grande-Bretagne; enfin qu'un cyclotouriste anglais passa effectivement à Clermont-Ferrand à la fin des années 1880 avec un vélo équipé de boyaux ou pneus DUNLOP !).
D'autres techniques
Il est évident que d'autres systèmes furent et sont encore aujourd'hui utilisés. Le principe du traîneau en est l'exemple le plus connu. La chenille des char bien que s'appuyant sur un dispositif à roue d'entraînement offre l'avantage de permettre le déplacement en des endroits difficiles d'accès aux véhicules à roues.
L'électromagnétisme est également un moyen de transport de charge ou de personnes. A Munich, le train glisse sur un coussin magnétique, les roues ont disparu.
Certains nous prédisent un avenir automobile sans roues, peut être comme ils nous prévoyaient l'an 2000 avec des voitures volantes ! Moi je suis certain que nous n'avons pas fini de croiser sur nos routes des véhicules dont le contact au sol se fait grâce à cette vieille de plus de 5000 ans !
© Olivier P./
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